À l’occasion de l’exposition Cruising Bye de Aline Bouvy au MAC’S, la Collection Uhoda a le plaisir de prêter une œuvre de l’artiste: Splendeur et Décadence des Sirènes. L’exposition est prévue à partir du 27 février au Grand Hornu. A ne surtout pas manquer !
« Comme le suggère son titre Cruising Bye, l’exposition d’Aline Bouvy au MACS se présente comme une maraude, au sens où il est autant question de vagabondage sexuel et de patrouille policière que de chiens errants et de batifolages queer. À l’horizon de cette dérive poétique et transgressive se dessine l’utopie d’une sexualité fluide que l’artiste plasticienne assimile moins au militantisme pragmatique LGBT qu’à la critique permanente des codes esthétiques et hygiénistes par lesquels la société surveille nos corps et enferme leurs désirs. Anticipant la fin des inhibitions mortifères, sa démarche artistique procède d’une érotisation décomplexée de notre milieu en y intégrant matériaux dépréciés, postures décadentes, territoires désaffectés et organes disqualifiés. Sa palette pluridisciplinaire où alternent plexiglas thermoformés, linoléums marquetés ou véhicules téléguidés surprend le public par son atteinte au bon goût et sa désinvolture face aux tabous. Par ses références au Clarisme, une mystique transgenre fondée dans les années 1920 par l’artiste allemand Elisarion, Aline Bouvy revisite également la lente trajectoire utopique d’une culture en train de se détourner des modèles dominants du patriarcat et de l’hétéronormativité. Dépassant les normes de la morale bourgeoise et les bornes du politiquement correct, ses œuvres leur adressent même au passage un bye bye insolent, signe d’une mutation irréversible de la société. Véritable ode à la liberté, l’exposition Cruising Bye d’Aline Bouvy prend ainsi l’allure poétique d’une « parade sauvage » où se mêlent aussi bien un défilé de policiers androgynes (au son des sirènes) qu’un sabbat de sorcières (sous belladone).
Occupant la totalité de la grande salle du MACS, Potential for Shame (2022) est la version augmentée de l’installation Splendeur et Décadence des Sirènes qu’Aline Bouvy avait réalisée en 2020 à la NEW SPACE à Liège et présentée ensuite à la Kunsthal de Gand. Réalisé en collaboration avec Julien Bouille pour la programmation robotique et Pierre Dozin pour la composition sonore, le projet, qui a notamment bénéficié d’une aide à la production du musée, se présente comme une forme de théâtre subversif ou d’arène grotesque où se croisent sexualités réprimées et figures autoritaires. Le public peut choisir de se mêler à la scène ou de s’en extraire en prenant place sur l’estrade.»
Plus d’infos sur le site du MAC’S !
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